L'art rupestre en Algérie
L'art rupestre, (sur des parois rocheuses) préhistorique est connu partout dans le monde.
A des moments différents de leur histoire, des groupes humains sans écriture ont développé des expressions graphique particulières, limitées dans le temps et dans l'espace et caractérisées par des choix techniques, thématiques et stylistiques propres.
A ce titre, les grottes ornées paléolithiques européennes ne constituent qu'un exemple d'art rupestre parmi beaucoup d'autres.
En Algérie, comme dans l'essentiel du Sahara, l'art rupestre peint ou gravé est présent en abondance. Au-delà des chefs d'œuvre, cet art témoigne de la diversité des populations, de leur mode de vie, de leurs croyances, de leurs rites ainsi que de l'évolution de leur environnement. | |
Cet aspect environnemental a permis selon l'apparition ou la prédominance de certaines espèces animales, ajoutées à l'évaluation de l'ancienneté relative par des superpositions et des différences d'état de conservation, à des critères stylistiques, techniques et culturels, d'établir une chronologie comportant quatre périodes majeures étendues à l'ensemble du Sahara et nommées selon ces espèces animales, les périodes bubaline, bovidienne, caballine et caméline. | |
Les recherches actuelles conduisent à définir des groupes chrono-régionaux qui s'insèrent dans ces grands ensembles, comme les Kel Essuf et les Têtes Rondes pour les régions de la Tadrart et du Tassili Azjer ou les nombreuses subdivisions chronologiques proposées par H. Lhote puis M. Hachid pour l'Atlas saharien. | |
Cette exposition a été réalisée par la Grotte de Rouffignac, avec la Collaboration scientifique de Najette Aïn Seba et Michel Tauvéron et le concours du programme européen "Patine du désert" (Direction générale de la recherche, convention INCO CT 2004 - FP6 - 509100) Crédit photo (page web): Michel Tauvéron |